Ah ! il y aurait tant à dire sur cet enregistrement, modèle du genre. Ce que pouvait fournir de meilleur la radio dans les années 1970. On parle souvent avec regret du départ des troupes dans les théâtres lyriques français, mais on oublie trop souvent de mentionner la troupe de la radio qui avait, à mon avis, une importance capitale dans notre paysage culturel. Un vivier de chanteurs-comédiens au service d'un patrimoine unique. Et s'il y avait aujourd'hui et avant tout une chose à faire, et surtout une volonté, pour venir à la rescousse de nos artistes, de notre école de chant, de notre patrimoine, ce serait bien la réouverture de ce service public. Mais revenons à Maître Péronilla. La prise de son est avant tout au service de la diction et non pas de l'égo du chef d'orchestre qui savait alors accepter de mettre le tissu instrumental à la place qui lui est dûe à l'opéra ; celle d'accompagnant. Le rôle de Péronilla est écrit pour un ténor. Or Dominique Tirmont était baryton et use passablement de la voix de tête pour placer ses aigus. Mais qu'importe. Il EST Maître Péronilla. Autant comédien que chanteur, qualités indispensable dans ce répertoire... On pourrait en parler pendant des heures...
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